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mai 16, 2024

Come back d'une Framboiz, confessions d'une patate

Pas de panique. Je n'ai pas été enlevée par des guerilleros des forces armées de Weight Watchers, ni cryogénisée par des extra-terrestres venus imposer l'usage des pâtes à gateaux en sachets, ni même séquestrée au Chateau Beaumont par Vincent Cassel (c'est pourtant pas faute de tout avoir fait pour...). Non. C'est juste qu'après 5 mois d'hiver canadien, quand le soleil arrive et qu'on peut enfin troquer ses bottes contre des tongues ben moi je mets un point d'honneur à vivre dehors. Enfin un peu quoi. Enfin le temps de procéder à la tonte de printemps en règle, au ravalement de façade pedicuresque, de parader un samedi après-midi dans ma nouvelle robe estivale sous le genou et mes toutes nouvelles mini-ballerines ouvertes au bout, de prendre un coup de soleil taille XXL sur les mollets et les épaules, de me faire saigner une ampoule 4000 watt sur chaque talon, de foncer en boitant à la première pharmacie pour dépenser le prix de ma robe en Biafine et pansements cicatrisants, de soigner mes bobos et... de remettre ça le weekend suivant. Le tout entre 2 galères dont seul le quotidien à le secret pour nous faire perdre du temps, comme le temps de ménage multiplié par 2 à cause de l'aspiro qui tombe en rade, l'heure et quart passée au Consulat de France pour accomplir mon devoir civique (et vu ce qui s'est passé ce matin je regrette sévère de pas être allée acheter une troisième deuxième robe à la place...) ou la correction de 5 paquets de copies la même semaine. Mais bon il en faudrait plus pour m'arrêter et je reviens donc en force sur la feuille de chou. Enfin en force c'est vite dit... oui faut être honnête ces dernières semaines j'ai trop rien foutu niveau cuisine... enfin j'ai pas mal cédé à la facilité... bon oui en gros ok... je bouffe un peu n'importe quoi et n'importe comment depuis que c'est plus la saison des ragougnasses et autres soupes brûlantes. Un seul critère quand l'heure des repas approche (et c'est fou comme, quand on a moyen envie, ça semble excessif de manger 3 fois par jour) : ra-pi-di-té. Enfin surtout sur le temps à passer à épluchouiller, coupouiller, touiller, retouiller, etc. Il faut que le repas (du soir en particulier) se prépare un peu tout seul comme un grand pendant que moi je fais un golf à 3 trous avec Pimpreton sur notre green de 12m2 tout en m'assurant que Pimprenille ne fait pas une overdose de caillous et de cloportes (vivants !!!). Bref je crois que toutes les mamans qui doivent un poil de démerdouiller avec leur progéniture et leurs estomacs respectifs (ainsi que son sien à elle) voient de quoi je parle... un gros ras-le-bol qui frise le laisser-aller ! Mais bon m'en fous suis pas du genre à culpabiliser. Mes affreux jojos ont pas vraiment l'air de souffrir de malnutrition, moi non plus (si seulement...), et même si j'ai reçu quelques mails et commentaires me demandant avec insistance de passer faire un coucou sur la blogosphère* ben je vais pas me flageller avec de la ficelle à gigot. Je remercie d'ailleurs les lecteurs inconnus qui m'ont envoyé des chouettes mails qui m'ont fait me sentir comme Céline Dion au 4ème rappel et mes adorables co-blogueurs qui sont un peu venu kick my ass pour que je sorte quand même un peu de ma torpeur avant l'automne et les prochains frimats. Alors oui I'm back avant de me mettre à acheter des frites à faire au micro-onde ou des canelonnis en boîte. Ou pire des pizza pockets. Alors bon on va commencer tout doux, on va pas risquer le claquage des glandes salivaires non plus. Pas de verrines de mousse de foie gras sur sa mousse d'asperges au miel, pas de pâtisserie orientale qu'il faut patouiller, tartouiller, trempouiller, imbibouiller pour se délécter en se lamentant sur la tonne de vaisselle et la cuisine à passer au Karcher. Bon ok je sais de toute façon y'en a jamais des recettes comme ça sur la feuille de chou. Ben oui y'en a qui font ça bien mieux que moi et en plus sans que ça les gonfle alors je préfère les laisser s'occuper de ça. Moi je me suis spécialisée dans un truc au cours de cette phase de désintox culinaire : les potato wedges (mais sauf que quand même, comme mon égo est quand même au moins aussi gros qu'une tomate coeur de boeuf transgénique, je refuse d'en acheter de chez Mr McCain ou d'en commander à McDo... où je ne suis pas allée depuis probablement les dernières soldes d'été. Et non je n'ai rien contre les écossais et les irlandais, je peux juste mentionner Cain et Do sans leurs préfixes si ça peut nous éviter des polémiques). Alors là j'entends les soupirs furax de ceux et celles qui se disent “putain elle fait durer le suspense pendant plus d'un mois et 2 pages de bavardage crétin pour nous refiler une recette de patates au four même pas épluchées en plus”, et je réponds... OUI ! Sauf que après des semaines de pratique j'ai fini par aboutir à THE recette des potato wedges les plus croustifondants du monde, archi bien tout comme on les aime, c'est à dire goûteux et pas dégoulinants de gras. Ceux qui continuent de croire que je me fous de leur gueule peuvent passer leur chemin, les autres restez et je vous livre le secret précieusement gardés par les druides irlando-écossais depuis la nuits des temps. Non il ne s'agit pas de jus de gui fraichement coupé à la serpe en or mais de... chapelure. Allez trêve de bavardages, passons aux choses sérieuses : les patates à la chapelure que même Pimpreton il s'est régalé tellement il a cru qu'elles étaient industrielles et donc dignes de son palais sensible.

Potato wedges

Pour 4

6 pommes de terres type Charlotte
2 cuillères à soupe d'huile de tournesol
2 cuillères à soupe de chapelure
1 cuillère à café de paprika
1 cuillère à café d'origan séché, moulu.
½ cuillère à café de sel de Guérande
2 tours de poivre du moulin

Préchauffer le four à 425°F/210°C.
Bien laver les pommes de terre avant de les couper en quartiers (6 pour une patate moyenne).
Dans un saladier mélanger l'huile, le paprika et l'origan. Ajouter les pommes de terre et bien les enrober du mélange en patouillant avec les mains. Réserver une quinzaine de minutes.
Ajouter la chapelure et remettre la patouille.
Disposer les quartiers, côté peau en bas, sur une tôle à four ou une lèche-frite recouverte de papier alu, parsemer de poivre et de sel de Guérande. Enfourner 30 minutes en secouant la plaque de temps en temps, quand ça commence à sentir bon et que c'est bien doré c'est prêt à être dégusté avec une salade verte et/ou un blanc de poulet.

potato-wedges.jpg

*Je présente à ce propos mes plus plates plates plates excuses à tous les blogs qui ont pu se sentir oubliés pendant ces semaines de sevrage de la blogosphère !! J'ai tout lu, j'ai piqué au moins 89 recettes, j'ai salivé sur mon clavier comme à l'accoutumée (les touches M et B commencent à en souffrir d'ailleurs) mais j'ai pas pris le temps de laisser de commentaires, pauvre pêcheuse que je suis... bon ok je vais quand même m'en mettre un coup de ficelle à gigot... je vais de ce pas m'en attacher une dizaine de pouces au bout d'un pique à brochette.